La Colonne de Juillet

Publié le par Onze Onzième

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Dans la torpeur de l'Été, je m'enivre de mes derniers instants parisien. Il y a presque cinq années, j'arrivais le baccalauréat auraslespâquerettes en poche. Cette capitale qui m'a connue étudiante tantôt timide puis ouverte. Je la quitte diplômée avec les félicitations. Septembre arrivera bien vite balayant d'un revers ma carte d'étudiante et toute cette vie bénie de la rue de Lappe. Je quitterai Paris sans savoir si j'y reviendrai y vivre un jour ou du moins, tout sera si différent. Plus étudiante mais pas encore tout à fait adulte. Autour de moi, tout est lenteur, lourdeur c'est à la fois apaisant et angoissant. Et pourtant en levant la tête vers la Colonne de Juillet, je repense à ma première vingtaine et j'en ai le tournis. Il y a tant de personnes, de choses qui ont bercé ces dernières années qu'elles sont gravées à blanc dans mes veines. Et puis tout à coup, un cycle nouveau commence, celui de l'adulte mais je vous en prie laissez moi un peu d'enfance et d'insouciance. Plus rien n'indique que j'ai vécu ici, seule ou non, ivre de vie ou de tristesse, sauve qui peut la vie, sauve qui peut et surtout tournoie. Ce château qui ressemble à ce que j'ai connu la première semaine où je suis arrivée dans ces murs. Tout était encore vierge, tout était alors à construire. Mais tout à l'aube, l'histoire, ici, se terminera. Nous avons d'autres projets pour ce studio, mais pas avec moi. J'avais écris il y a deux années un mot pour mon amie partie vivre à Bruxelles, aujourd'hui, c'est à mon tour de partir. Je m'en irais avec un sac à dos et pour seule adresse une auberge de jeunesse pour quelques nuits à Londres. Tout reste alors à faire.

 

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